[Le 21 mars 2024]
Sept consortiums de réseaux évolués et de plaques tournantes du milieu de la recherche et de l’éducation (R-E) se sont alliés afin de mettre sur pied un nouveau réseau expérimental ultra performant qui connectera les points d’échange internationaux d’Amérique du Nord. Cette collaboration promet une hausse du débit, une meilleure coordination des activités et des capacités d’essai supérieures, ce qui facilitera l’élaboration des services et technologies réseau de la prochaine génération, ainsi que l’établissement de l’infrastructure indispensable à la science et à l’innovation de calibre mondial.
NA-REX (acronyme de North America Research Education Exchange) raccorde les carrefours internationaux des États-Unis et du Canada grâce à une architecture commune, à l’intégration des services, au partage des outils et à l’orchestration des opérations. Participent au projet :
« La connectivité qu’autorise cette collaboration contribuera à la réalisation de nombreux projets de recherche ambitieux en science », a déclaré Jonah Keough, directeur exécutif de Pacific Wave et président du conseil d’administration de NA-REX. « Avec ce partenariat, se connecter à nos partenaires de l’étranger deviendra plus simple et nous augmenterons la capacité du réseau afin de mieux épauler les scientifiques. »
Connectivité internationale mise à part, NA-REX accélère déjà des applications expérimentales et des essais en cours sur la National Research Platform (NRP), la Global Research Platform (GRP), FABRIC et l’Open Science Data Federation (OSDF). Plus tard, le nouveau réseau devrait faciliter l’exécution de projets comme celui de la National Data Platform (subvention n°2333609 de la NSF) et le réseau d’un kilomètre carré (SKA).
NA-REX fait progresser les réseaux holistiques de collaboration en R-E. D’une largeur de bande ultrarapide à l’analyse et à la surveillance, en passant par l’automatisation et la prestation de services sur mesure, les membres de NA-REX établissent de nouveaux ponts organisationnels et techniques qui rendront la communauté qu’ils desservent plus efficace et plus résiliente.
« La plateforme NA-REX permettra l’expérimentation et le prototypage de services de communication de la prochaine génération extrêmement poussés qui intégreront intimement les plateformes ouvertes, les réseaux régionaux, nationaux et internationaux, les instruments scientifiques de grande envergure et les installations de calcul comme les nuages, les parcs de super-ordinateurs et les centres d’analyse spécialisés », a affirmé Joe Mambretti, directeur de StarLight et de l’International Center for Advanced Internet Research à l’Université Northwestern.
Un projet pilote brillant qui fait des petits
Les participants donnent plus d’ampleur au projet pilote qu’Internet2 et Pacific Wave avaient lancé en 2019 et qui consistait à établir une connexion de 100 gigabits par seconde (Gbps) entre ces deux consortiums de points d’échange de la côte est et de la côte ouest des ÉtatsUnis. Le projet avait aussi jeté les bases d’une coordination des opérations entre les équipes qui le soutenaient.
Avec sept organisations participantes et une portée nettement plus grande, la plateforme de collaboration NA-REX a ravivé l’intérêt envers la prestation de meilleurs services réseau au milieu R-E par une connectivité plus rapide, une performance supérieure, de plus grandes capacités, la mise en commun des outils et l’orchestration des activités.
« Nous sommes emballés d’étendre le consortium NA-REX à d’autres partenaires internationaux d’Amérique du Nord », a ajouté Chris Wilkinson, directeur principal du génie des infrastructures et de l’architecture pour les services réseau d’Internet2 et coprésident du conseil d’administration de NA-REX. « Les participants auront la chance exceptionnelle de puiser dans l’expertise de la collectivité entière, ce qui facilitera et optimisera l’usage des plateformes communes et, idéalement, en permettra l’intégration en vue d’engendrer une toile extrêmement efficace qui intensifiera la collaboration en science. »
Accroître le débit pour autoriser une connectivité transcontinentale et mondiale
Le projet de collaboration NA-REX élargira la portée des organisations participantes sur le continent et ailleurs dans le monde en leur conférant plus de résilience et en accroissant leur efficacité. Dès 2024, NA-REX a en effet l’intention de déployer plus de circuits de 100 et de 400 Gbps sur l’infrastructure R-E existante de façon à raccorder les plaques tournantes des É.U. et du Canada à Atlanta, Boston, Chicago, Los Angeles, Miami, Montréal, New York, Seattle, Sunnyvale et Washington (D.C.).
Ces villes abritent des carrefours internationaux qui raccordent entre eux les réseaux R-E d’Amérique du Nord comme CANARIE, au Canada, ou ESnet et Internet2, aux É.-U., et les connectent à ceux d’Afrique, d’Asie, d’Australie, d’Europe, des îles du Pacifique et d’Amérique du Sud.
L’automatisation, l’analyse et l’expérimentation par l’uniformisation
L’infrastructure de NA-REX garantit aussi la redondance et le transfert automatique des connexions à un système de secours entre les points d’échange. Par ailleurs, les participants encouragent la transparence, la coordination et une exploitation efficace des ressources par le partage des données sur la performance du réseau et d’autres paramètres, ainsi que par l’établissement de meilleurs itinéraires de routage.
Le réseau expérimental jouera également un rôle important dans l’essai des services et des applications réseau de la prochaine génération. Lors du colloque SC23, à Denver, NAREX a permis 20 présentations des réseaux de recherche de SCinet du monde entier. Les démonstrations portaient sur les plus récents services ultrarapides et ultra performants des réseaux étendus à fort débit, les possibilités de transfert par DTN (Data Transfer Node), l’automatisation des réseaux et le provisionnement de logiciels. Les présentations reposaient sur des bancs d’essais comme FABRIC, Chameleon, NOTED (Network-Optimized Transfer of Experimental Data), Scitags et Global P4 Lab.
« Le colloque SC23 et SCinet n’auraient pas remporté un tel succès sans NA-REX, car la plateforme se prête à merveille à l’expérimentation de services et d’applications réseau de la prochaine génération », a conclu Hans Addleman, président du SC23 de SCinet et directeur technique d’International Networks at Indiana University. « C’est par la collaboration sur des bancs d’essai comme FABRIC, Chameleon, NOTED, Scitags et Global P4 Lab que NAREX nous a permis de repousser les frontières de l’innovation sur les réseaux de la recherche et de l’éducation. Nous dressons d’ores et déjà des plans pour en exploiter encore plus les capacités au SC24 d’Atlanta et réaliser d’autres démonstrations scientifiques ainsi que multiplier encore plus les avancées dans ce domaine. »
Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :
Lelsley McElroy
Directrice des communications
CANARIE
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