Un phénomène mondial
Les gens les plus intimement impliqués depuis une vingtaine d’années dans le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) eux-mêmes éprouvent parfois du mal à embrasser l’ampleur du changement et la nature transformatrice de l’impact attribuables à l’internet. Pas facile de trouver un aspect de la vie personnelle ou professionnelle qui n’a pas été touché au cours des dix dernières années, surtout face à l’évolution des technologies TIC.
Depuis les modestes débuts de l’internet comme réseau de recherche il y a environ 40 ans et l’expansion de la toile mondiale il y a une trentaine d’années, ces changements sont tout simplement phénoménaux.
Si l’internet était un pays en soi, aujourd’hui, son économie se rangerait cinquième parmi celles des autres nations, après les États-Unis, la Chine, le Japon et l’Inde. Selon le Boston Consulting Group, l’internet représente à lui seul 4,1 pour cent du PIB des pays du G-20 – nettement au-dessus des industries classiques telles l’agriculture, les mines et la foresterie. Avec plus de trois milliards d’utilisateurs (dont un milliard ajouté en l’espace de moins de cinq ans), l’internet permet d’atteindre des marchés d’un potentiel incroyable.
Le Canada traîne-t-il de l’arrière?
Qu’on le jauge n’importe comment, les Canadiens occupent le devant de la scène autant pour l’engouement envers les technologies internet que pour l’adoption de ces dernières. Nous visitons chaque mois le plus de pages Web, figurons en deuxième place parmi ceux qui regardent le plus de vidéos en ligne, utilisons le plus les médias sociaux par habitant et recourons allégrement aux paiements mobiles comme aux pratiques du cybercommerce.
Pourtant, nos entreprises traînent derrière bon nombre de leurs contreparties étrangères et peinent à adopter les mêmes technologies, ce qui plombe nos perspectives de croissance économique. En effet, toutes proportions gardées, l’économie de l’internet occupe une place nettement plus modeste dans le PIB du Canada que des autres pays, et l’écart se creuse.
L’internet n’est pas réservé qu’aux grandes multinationales technologiques. Ainsi, une étude récente des McKinsey Global Institutes révèle que les petites et moyennes entreprises (PME) qui misent fortement sur la technologie internet voient leur chiffre d’affaires grossir deux fois plus vite que celui des entreprises qui tardent à emboîter le pas. Tous les secteurs jouissent de ce potentiel, l’impact de l’économie internet atteignant 75 pour cent dans les industries traditionnelles.
Chaque entreprise doit penser « technologie »
Pour profiter des capacités de l’internet mondial et faire croître son chiffre d’affaires, chaque entreprise doit penser « technologie ».
Alimentant cette transformation, l’infonuagique peut aider les petites entreprises à saisir la chance de développer de nouveaux biens et services, d’analyser les interactions de leur clientèle et de percer les marchés internationaux.
En termes profanes, l’infonuagique est une façon d’accéder aux technologies informatiques, aux installations de stockage et aux logiciels offerts sur un réseau – le plus souvent Internet, mais il peut aussi s’agir d’un réseau privé – par le biais d’un service de type public ou d’un abonnement. Si beaucoup de sociétés très connues comme Netflix, Amazon ou Facebook ont bâti leur empire sur des technologies de ce genre, la souplesse de l’infonuagique et son exploitation « à la carte » conviennent à merveille aux PME qui ont besoin d’une infrastructure fiable, payée à l’acte, et capable de grandir rapidement avec elles, en fonction de la demande, sans immobilisation de maigres capitaux ou ressources humaines.
Comment les entreprises canadiennes peuvent-elles sauter sur l’occasion?
L’Accélérateur technologique pour l’innovation et la recherche (ATIR en abrégé) de CANARIE est un programme conçu pour tirer parti des sommes que l’organisme a injectées dans son réseau national de la recherche et de l’éducation en accélérant le développement de produits et en rendant les PME canadiennes plus compétitives.
Grâce à l’ATIR, les entrepreneurs du Canada mettent au point de nouveaux produits et services en accédant gratuitement aux ressources (virtuelles) de calcul et de stockage en nuage.
Participer à l’ATIR, c’est :
- créer et mettre en marché plus vite des produits;
- alléger les coûts de développement;
- présenter rapidement un prototype aux clients et aux investisseurs potentiels;
- garder la liberté et la marge de manœuvre voulues pour expérimenter et développer un concept, puis découvrir la meilleure façon de fabriquer un produit.
Près de 350 entreprises canadiennes mettant au point des applications dans une foule de secteurs – cybercommerce, santé, éducation, sécurité, jeux et médias sociaux pour ne nommer qu’eux – ont recouru à l’ATIR pour concrétiser et exploiter commercialement leurs idées.
« Je ne peux imaginer où j’en serais à présent si nous n’avions pas recouru à l’ATIR. Ce service alimente l’innovation en permettant aux chefs d’entreprise et aux PME, épine dorsale de l’économie canadienne, d’accéder à une infrastructure TI au faîte de la technologie – une infrastructure sans équivalent à tout ce que j’ai pu voir ou dont j’ai entendu parler ailleurs dans le monde. » Adreece Akrouche, cofondateur, Proxishop
« L’ATIR a été excellent pour nous. Grâce à lui, nous avons bâti une solution en nuage adaptable, capable de prendre de l’expansion de manière élastique aux périodes de crête, quand se multipliaient les demandes parallèles. Depuis, nous sommes passés à un fournisseur commercial de services d’infonuagique et sommes prêts à nous attaquer au marché en proposant un produit robuste, vraiment novateur, dans le domaine de la biométrie vocale, avec des applications envisageables pour les finances, la vérification de présence humaine, les connexions vocales, le cybercommerce et la sécurité. » Roanne Levitt, vice-présidente, Perceive Solutions