[Ottawa, ON]
Composante cruciale de l’infrastructure numérique sur laquelle s’appuie le milieu canadien de la recherche et de l’éducation, CANARIE a annoncé aujourd’hui l’achèvement d’une série de mises à niveau dans l’ouest du pays qui augmentera les capacités de son réseau en en relevant le débit de cent à 400 gigabits par seconde (Gbps).
Le réseau CANARIE sert d’épine dorsale au Réseau national de la recherche et de l’éducation (RNRE) du Canada, qui parcourt plus de 40 000 km d’un océan à l’autre pour connecter les treize provinces et territoires entre eux et les raccorder à une centaine de RNRE dans le monde.
La première mise à niveau au débit de 400 Gbps – un tronçon qui, dans l’ouest, part de Seattle, dans l’État de Washington, pour gagner la Colombie-Britannique puis traverser l’Alberta et la Saskatchewan jusqu’à to Winnipeg, au Manitoba – a pris fin en mai, les suivantes, dans le centre et l’est du Canada, jusqu’à Montréal, devant se terminer en 2025.
Ces travaux donneront un fabuleux coup de pouce aux scientifiques et aux étudiants des institutions d’enseignement supérieur qui comptent sur la transmission et le partage de jeux de données extrêmement volumineux avec leurs collègues du reste du pays et de la planète. Au débit de 400 Gbps, le réseau CANARIE facilitera les collaborations en recherche qui font un usage toujours plus intensif des données, si bien que les chercheurs canadiens disposeront de l’infrastructure indispensable à leurs travaux ainsi qu’à leur soif de connaissances. Ils pourront notamment concourir à des expériences mondiales comme celles du Grand collisionneur de hadrons (LHC) et du Réseau d’un kilomètre carré (SKA).
En 2023, le réseau CANARIE a véhiculé plus de 699 pétaoctets (Po) – ou 5,6 milliards de gigaoctets (Go) – de données. Pour remettre les choses en perspective, il faudrait près de 3 470 ans à quelqu’un pour visionner sans interruption 699 Po de longs métrages à haute définition 4K.
« L’innovation en science serait irréalisable sans une robuste infrastructure de recherche et les sommes que nous avons injectées dans le réseau ultrarapide de CANARIE permettront aux chercheurs canadiens de rester à la hauteur de leurs collègues, ailleurs dans le monde », a déclaré l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie. « En connectant les esprits les plus brillants du pays entre eux et avec le reste de la planète, nous leur procurons les outils essentiels pour exploiter les mégadonnées et réaliser des découvertes révolutionnaires. La mise à niveau du réseau contribuera à maintenir le Canada au rang de chef de file mondial dans les domaines de la recherche, de l’éducation et du progrès technologique. »
« Cette avancée majeure, qui accroît les capacités et la fiabilité du réseau CANARIE, n’aurait pu voir le jour sans la détermination et la collaboration de nos partenaires régionaux du RNRE, indissociables de notre infrastructure et de notre équipe », a affirmé Mark Wolff, directeur de la technologie de CANARIE. « Nous remercions le gouvernement du Canada pour ses investissements, à la base de cette mise niveau qui procurera aux chercheurs et aux étudiants du pays la connectivité ultrarapide grâce à laquelle ils pourront effectuer leurs calculs, stocker leurs données et exploiter les instruments scientifiques pour la recherche, l’éducation et l’innovation au Canada et partout ailleurs sur le globe. »
« La mise à niveau du réseau canadien de CANARIE et celle, annoncée précédemment, de la liaison transatlantique vers l’Europe feront en sorte que les chercheurs qui poursuivent l’expérience ATLAS au laboratoire du CERN, à Genève, auront rapidement accès aux données du futur Grand collisionneur de hadrons à haute luminosité (HL-LHC) », a déclaré pour sa part Randall Sobie (Ph. D.), scientifique en chef à l’Institute of Particle Physics de l’Université de Victoria. « Cette capacité sans précédent du réseau CANARIE nous permettra de transférer les données à l’échelle de l’exaoctet du CERN au Canada et ainsi de jouer un rôle prépondérant dans la quête de nouvelles découvertes en science. »
Renseignements
Lesley McElroy
Directrice des communications
CANARIE
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