Les scientifiques se dotent d’un réseau ultra rapide et robuste à travers l’Atlantique

Une entente réciproque d’entraide entre ANA-200G et ESnet sur la connexion intercontinentale du réseau R-E de la prochaine génération appuiera les projets de recherche et d’éducation transatlantiques les plus audacieux

[Washington (D.C.)]

Au Sommet mondial d’Internet2, les partenaires d’ANA-200G et d’ESnet ont annoncé aujourd’hui être parvenus à une nouvelle entente qui accroîtra la résilience du réseau intercontinental de recherche et d’éducation le plus rapide de la planète.

ANA-200G est un réseau de 100 gigabits par seconde (Gbit/s ou 100 milliards de bits à la seconde) totalement résilient qui traverse l’Atlantique Nord et soutient les applications actuelles les plus pointues et les plus avides de données des milieux de la recherche et de l’éducation. Le réseau est financé par un groupe de réseaux nationaux de recherche et d’éducation (RNRE), en l’occurrence Internet2, NORDUnet, CANARIE et SURFnet. De son côté, ESnet permet aux scientifiques d’accéder aux installations de recherche et aux centres de calcul uniques du département de l’Énergie des États-Unis. Ce réseau est financé par l’Office of Science du même ministère. L’entente dévoilée aujourd’hui garantira un secours réciproque entre l’infrastructure transocéanique de l’ANA-200G et du réseau de 340 Gbit/s d’ESnet.

Pareille collaboration est indispensable aux flux de données qui circulent entre les instruments de recherche, les institutions et les chercheurs d’Europe et d’Amérique du Nord. Bien que les câbles à fibres optiques sous-marins se rompent rarement, quand cela se produit, il faut habituellement des semaines d’interruption afin d’y remédier, en raison de la complexité des réparations et des incertitudes associées aux conditions climatiques.

ANA-200G et ESnet ont atteint leur pleine capacité à la fin de 2014. Avec cet accord, les deux réseaux fonctionneront comme s’ils n’en faisaient qu’un, advenant le cas improbable d’une panne majeure. Il s’ensuit une stabilité sans précédent, à une capacité encore jamais vue entre les deux continents.

Au cœur du réseau ANA (pour Advanced North Atlantic ou réseau de pointe de l’Atlantique Nord) se trouvent des plaques tournantes ouvertes, centres d’interconnexion sans protocoles où se croisent les réseaux autonomes.

ANA-200G sert aux communications scientifiques et éducationnelles en tout genre et complète le réseau de 340 Gbit/s déployé par ESnet pour appuyer les missions scientifiques du département de l’Énergie américain, notamment les expériences en physique des hautes énergies poursuivies au grand collisionneur de hadrons. L’entente d’entraide réciproque qui vient d’être conclue entre ANA et ESnet soude les deux infrastructures pour créer un système redondant d’une résilience exceptionnelle.

En moins de deux ans, les milieux de la recherche et de l’éducation des deux côtés de l’Atlantique Nord ont collaboré pour restructurer les 25 liens de 10 Gbit/s exploités par chaque réseau et en hisser le débit nettement au-delà de 540 Gbit/s (abstraction faite des quelques liens 10G restants), si bien que l’ensemble soutient désormais des flux de données pouvant aller jusqu’à 100 Gbit/s. La chose aurait été impossible si les réseaux de pointe de la recherche et de l’éducation ne s’étaient pas ligués pour atteindre ce but, en dépit de leurs modes de régie et de financement différents.

Par son ambition, cette collaboration de l’ANA dépasse, et de loin, tout ce qui a été accompli jusqu’à présent. En plus de garantir une connectivité ultrarapide, sans congestion, entre l’Europe et l’Amérique du Nord, les partenaires œuvrent avec d’autres RNRE de la planète en vue d’étendre des infrastructures similaires à d’autres continents et ainsi permettre la communication à une vitesse inégalée, à l’aube du futur réseau mondial de la prochaine génération.

« Je suis emballé de voir qu’ensemble, nous avons dépassé la marque des 500 Gbit/s. L’entente de réciprocité ratifiée aujourd’hui ne fera pas que renforcer les interconnexions du réseau, elle concourra à faire progresser la recherche et l’éducation, mission première d’Internet2. » Dave Lambert, président et chef de direction, Internet2 (Washington, D.C., É.-U.)

« La recherche et l’éducation n’ont pas de frontières. Les deux sont des entreprises planétaires et en franchissant cette nouvelle étape, l’ANA prouve que, conjointement, les réseaux de pointe R-E peuvent aller là où personne n’est encore jamais allé. » René Buch, chef de direction, NORDUnet (Kastrup, Danemark)

« Avec cette annonce, nos partenaires montrent leur désir et leur détermination d’offrir aux chercheurs l’infrastructure dont ils ont besoin pour exploiter les jeux massifs de données afin d’enrichir le savoir et de trouver une solution aux problèmes les plus pressants de l’humanité. » Jim Ghadbane, président et chef de direction, CANARIE (Ottawa, Ont., Canada)

« Je suis convaincu qu’avec cette entente d’entraide réciproque pour les liens d’ANA et d’ESnet, nous avons bâti une connexion intercontinentale à haute performance, doublée d’une très grande résilience. » Erik Huizer, directeur de la technologie, SURFnet (Utrecht, Pays-Bas)

« À mesure que la collectivité opte pour des liens transatlantiques moins nombreux mais plus rapides, il est capital d’atténuer l’impact d’un bris éventuel. Cette entente de secours réciproque est un développement encourageant pour la science et pour l’esprit de collaboration grandissant qui anime les réseaux de recherche du monde entier. » Greg Bell, directeur d’ESnet et directeur de division des laboratoires de Berkeley (Berkeley, Cal., É.-U.)

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Renseignements

Ela Ienzi
Gestionnaire des communications
CANARIE Inc.
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À propos

Internet2

Internet2® est un regroupement de technologie de pointe appartenant à ses membres. Fondé en 1996 par les principales institutions d’enseignement supérieur des États-Unis, Internet2 propose une plateforme de collaboration aux organisations de recherche et d’éducation américaines pour résoudre des problèmes technologiques communs et trouver des solutions d’avant-garde qui faciliteront l’accomplissement de leurs missions pédagogiques, scientifiques et communautaires réciproques. Internet2 exploite aussi le réseau de recherche et d’éducation le plus vaste et le plus rapide des États-Unis, reliant un océan à l’autre. Le centre d’exploitation d’Internet2 est alimenté par l’Université de l’Indiana. Internet2 dessert au-delà de 90 000 institutions phares dans la communauté, 260 universités américaines, 65 agences gouvernementales, 40 réseaux d’éducation régionaux ou d’État, 85 grandes sociétés coopérant avec la communauté ainsi que 65 réseaux nationaux de recherche et d’éducation partenaires dans une centaine de pays. Internet2 a des bureaux à Ann Arbor (Michigan), Denver (Colorado), Emeryville (Californie), Washington (District de Columbia) et West Hartford (Connecticut). Pour en savoir plus, on consultera le site www.internet2.edu ou suivra @Internet2 sur Twitter.

NORDUnet

NORDUnet est le fruit d’une collaboration entre les réseaux nationaux de recherche et d’éducation (RNRE) des cinq pays scandinaves, soit le Danemark (DeIC), l’Islande (RHnet), la Norvège (UNINETT), la Suède (SUNET) et la Finlande (Funet). NORDUnet exploite un réseau de calibre mondial et une cyberinfrastructure à l’intention du milieu R-E scandinave. Les cinq RNRE développent et opèrent l’infrastructure des réseaux nationaux de recherche, qui connecte au-delà de 400 institutions de recherche et d’enseignement regroupant plus de 1,2 million d’utilisateurs. NORDUnet et les RNRE scandinaves s’efforcent constamment de faire évoluer les services de pointe et de repousser les frontières de la technologie. NORDUnet assure la connectivité avec le réseau mondial et fait partie des principaux contributeurs de partenariats internationaux comme GÉANT, le GLIF et GLORIAD.

CANARIE

CANARIE conçoit et déploie l’infrastructure numérique des milieux canadiens de la recherche, de l’éducation et de l’innovation, et en pilote l’adoption. Grâce à lui, le Canada demeure à la fine pointe de la recherche et de l’innovation dans le numérique, ce qui garantit la vigueur de son économie numérique.

CANARIE plonge ses racines dans les réseaux de pointe et veille à l’évolution du réseau national ultrarapide qui facilite les recherches faisant un usage massif des données aux frontières de la science ainsi que les méga projets scientifiques entrepris au Canada et ailleurs dans le monde. Un million de chercheurs, de scientifiques et d’étudiants dans près de 2 000 institutions canadiennes incluant des universités, des collèges, des instituts de recherche, des hôpitaux et des laboratoires gouvernementaux ont accès au réseau CANARIE.

CANARIE voit aussi au développement de logiciels de recherche avec lesquels les scientifiques accèdent plus vite et plus facilement aux données expérimentales, à leurs instruments et à leurs homologues. Enfin, CANARIE dispense des services d’infonuagique aux entreprises de haute technologie pour les aider à développer plus vite leurs produits et à devancer la concurrence sur le marché.

Ensemble, CANARIE et les douze réseaux provinciaux et territoriaux qui sont ses partenaires forment le Réseau national de recherche et d’éducation (RNRE) du Canada. Grâce à cette puissante infrastructure numérique, les Canadiens disposent d’une connexion nationale et mondiale leur donnant accès aux données, aux outils, aux collègues et aux salles de classe de la planète qui alimentent l’innovation dans l’économie numérique contemporaine.

Fondé en 1993, CANARIE est une société sans but lucratif dont les programmes et les activités bénéficient d’une importante aide financière du gouvernement du Canada.

SURFnet

SURFnet est le réseau national de recherche et d’éducation (RNRE) des Pays-Bas. SURFnet veille à ce que les étudiants, les enseignants, les chercheurs et ceux qui les soutiennent puissent travailler et collaborer aisément, de façon fiable et sans frontières en leur donnant accès aux meilleures installations TIC possibles. SURFnet propose à ses utilisateurs et aux institutions une connexion rapide à son réseau ainsi qu’un accès sûr à une vaste gamme de services TIC dispensés par les fournisseurs du secteur institutionnel et du marché. Par ses services, SURFnet veille aussi à ce que sa clientèle reste à l’abri des problèmes de sécurité et des cyberintrusions. SURFnet crée de nouvelles applications avec lesquelles ses utilisateurs peuvent travailler et collaborer en toute sécurité sur la planète entière et élabore des cours personnalisés que facilitent les TIC. Toutes ses activités se déroulent en étroite collaboration avec les utilisateurs, les institutions et les partenaires gouvernementaux et commerciaux du réseau. SURFnet fait partie de SURF, le partenariat néerlandais de TIC pour l’enseignement supérieur et la recherche.

Pour en savoir plus sur SURFnet, on visitera le site www.surfnet.nl/en.

ESnet

ESnet est le réseau ultrarapide à vocation spéciale du département de l’Énergie des États-Unis. Il connecte une toile de laboratoires à 150 autres réseaux, laboratoires et universités des États-Unis et d’Europe. En activité depuis 29 ans, ESnet aide les scientifiques à surmonter les obstacles géographiques pour réaliser des percées dans de nombreux domaines, y compris la physique, la chimie, la biologie, la science des matériaux et les technologies de l’énergie.