Explorer l’univers un octet à la fois
Département de physique et d’astronomie, Université de Victoria
Pour élucider la structure de l’univers et mieux cerner la place que nous y occupons, les astronomes scrutent le ciel nocturne avec des télescopes dont la puissance ne cesse d’augmenter. Des dizaines de ces instruments, disséminés dans divers observatoires, partout sur le globe, sont jumelés en vastes réseaux. Il en résulte des milliers d’images de chaque portion du ciel.
CANFAR (Canadian Advanced Network for Astronomical Research – réseau de pointe canadien pour la recherche en astronomie) alimente la première plateforme d’infonuagique de la planète entièrement consacrée à l’astronomie. Grâce à lui, les scientifiques combinent les images du ciel à des algorithmes complexes pour en extraire d’infimes détails. Les données brutes sont massives, certes, mais les résultats éloquents : ils confirment l’existence de planètes gravitant autour d’étoiles lointaines et laissent les astronomes remonter le cours du temps jusqu’à la genèse des galaxies primitives.
Grâce à CANFAR, les scientifiques amènent aussi ces données astronomiques complexes un peu plus loin en simulant les phénomènes qui agitent le cosmos. Ainsi, les chercheurs reproduisent la création des galaxies pour déterminer si ce ballet de millions d’étoiles nous aiderait à percer certains mystères comme l’existence de la matière sombre. Ils simulent aussi les derniers instants des étoiles agonisantes pour savoir comment de tels cataclysmes donnent naissance aux éléments atomiques à l’origine de la vie sur Terre.