Élucider les mystères du système immun en séquençant des millions de molécules à la fois.
Simon Fraser University
Une multitude de laboratoires universitaires, d’instituts de recherche en biomédecine et de sociétés pharmaceutiques multiplient leurs efforts afin de mieux comprendre les maladies infectieuses et les affections auto-immunes tels le sida, la sclérose en plaques et le lupus. Il y a cinq ou six ans, les chercheurs réussissaient à séquencer quelques centaines de molécules du système immunitaire humain (les anticorps, par exemple). Aujourd’hui, ils les séquencent par dizaines de millions.
Les données issues de cette deuxième vague de « séquençage en profondeur » exposent les rouages de la « boîte noire » qu’est le système immun en dévoilant sa structure et en illustrant comment, pourquoi et quand l’organisme réagit à telle ou telle maladie. Pareils travaux jouent un rôle capital non seulement dans l’étude des maladies auto-immunes, mais aussi dans l’élaboration des techniques médicales qui fortifient ou activent le système immunitaire comme les vaccins, les anticorps thérapeutiques et les immunothérapies contre le cancer, pour ne nommer qu’eux. Toutefois, en raison de leur volume, entreposer, organiser et analyser ces données est vite devenu un calvaire.